certes l'Histoire...

Pour tout cinéphile... mais le suis-je ?... ce film porte en lui une valeur historique... celle de nous présenter la première œuvre d'un réalisateur plus que reconnu...

Mais, au delà de cet aspect, de ce regard sur ce qui est dans ce film n'est que le premier jet de ce qui viendra, au delà d'une photographie de belle facture, que reste-t-il de ce que, d'après la jaquette du DVD, Kubrick vendit comme : "La structure : allégorique. La conception : poétique. Le drame de "l’ homme" perdu dans un monde hostile - dépourvu de toute fondation matérielle ou spirituelle."... alors de l'allégorie, oui, de la poésie, d'une certaine manière oui... mais le drame de l'homme perdu dans un milieu hostile, où, retournant à soi-même, sans repères, se rend compte qu'il est son propre ennemi (Est-ce budgétairement ou volontairement que les acteurs jouant Fletcher et le lieutenant jouent aussi le général et le capitaine, ce qui n'est pas dépourvu d'ironie et d'une force métaphorique ?) peine à apparaître tant cette Odyssée ressemble plutôt à une petite promenade dans une forêt plaisante...

A vouloir embrassé la condition humaine dans une guerre inconnue puisque reflet de toutes les guerres, donc dans une guerre dématérialisée, à vouloir visé à l'universel sans s'attacher à l'individu, nulle tension ne traverse ce film, d'où une plongée sur soi qui ne fait pas sens...

Alors oui, on y trouve les thèmes qui seront dans l’œuvre à venir, mais en tant qu'objet filmique, si on oublie cet aspect "regard sur un auteur", le film passe à côté de lui-même tant il est boursouflé dans son discours, tant il est creux dans son aspect dramatique... ne reste que l'image, de toute beauté... et le nom Kubrick.