Joke Street

J'ai regardé ce film sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Je savais qu'il s'agit d'une adaptation, première d'une trilogie, et que Maya Thurman-Hawke jouait dedans. Pas rassuré par le cachet Netflix, je me suis lancé.

Bon, première déception, Maya y a un rôle mineur et meurt passé les dix premières minutes. Tant pis.
Le film lorgne plus du côté de la semi-comédie horrifique à la Scream que du vrai film d'horreur, il ne faut donc pas s'attendre à avoir peur, ni même à être mal à l'aise ( en tout cas pas pour les raisons auxquelles on pourrait s'attendre). Pour un rated R je trouve ça très léger.

L'histoire ? Dans une ville ou des gens deviennent régulièrement dingue et trucide des gens, un groupe d'ados vont chercher à éviter la mort lorsque des tueurs revenus à la vie grâce à une sorcière les poursuivent.
C'est particulier, le strict minimum est fait de ce côté-là, mais j'imagine que plus de détail seront fournis dans les suites. L'histoire est globalement prévisible, sans réel rebondissement, et c'est là qu'arrive le redouté cahier des charges Netflix.

La ville où se déroule l'action, vue comme habités par des gens pauvres mais gentils avec forcément une grande diversité, opposée au début à une autre ville, remplit de villa habitée par des blancs conservateurs. Fascinant. Ça mit à part ça reste assez léger, même si coller du vernis à ongles à Fred Hechinger ne sert à rien.

Le scénario est aussi un genre. Un coup, les zombies ne s'intéressent qu'à Sam au point d'ignorer les protagonistes qui sont littéralement à côté d'eux, un coup, ils butent tout ceux qui sont à porter...
Parlons aussi de pistolet volé, qui ne sert qu'une fois avant d'être oublié. Alors, ok, l'arme ne peut pas les tuer, mais elle les ralentit visiblement, et vue qu'après ils combattront avec un foutu cutter/déo, qu'est devenu le flingue ?
Le casting est globalement mauvais, seuls les deux actrices principales s'en sortent, le reste va du moyen au oubliable.

Malgré tout, ça se laisse regarder. Quelques blagues fonctionnent, bien qu'il dure 1h47, le film reste relativement dynamique, Netflix reste relativement soft sur les messages idéologiques (Peut-être que la perte d'abonnés leur fait revoir leur politique ? ), et j'avoue que les deux suites me semblent plus prometteuses.
À suivre !