Jeu de piste
Pour aborder cette terrible affaire de viols et de contaminations forcées, Tim Leyendekker brouille les pistes entre l’expérimental, la fiction et le documentaire. Le film commence par deux séquences...
Par
le 31 mars 2021
En 2007, à Groningen, plusieurs homosexuels qui participaient à des orgies chez des particuliers se sont fait droguer et inoculer du sang contaminé à leur insu. Feast n'est pas un documentaire ni une fiction, autour de cette affaire qui a défrayé la chronique aux Pays-Bas. C'est une œuvre inclassable, signée de Tim Leyendekker, un vidéaste plasticien, et constituée de 7 courts-métrages qui sont autant d'angles, souvent inattendus, pour évoquer ce "scandale" sanitaire. Le point de vue des victimes et de l'instigateur de ces soirées spéciales s'exprime tour à tour (via des acteurs) mais Leyendekker élargit le champ des possibles jusqu'à enregistrer la parole d'une biologiste spécialisée dans les tulipes (il y a un lien, si, si). Le film est aussi bien informatif que provocateur, parfois énigmatique, et même drôle et poétique. Un travail d'artiste conceptuel, une sorte de performance, auquel rien n'oblige à adhérer et qui suscite quand même un certain malaise, tout en ayant pour intérêt majeur de susciter le débat. Y compris sur le matière cinématographique de traiter un tel fait divers.
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Créée
le 4 févr. 2021
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