Feast III : The Happy Finish
5.6
Feast III : The Happy Finish

Film DTV (direct-to-video) de John Gulager (2009)

Nous voilà arrivés à l'ultime (?) opus de la saga Feast, qui il faut le dire, après un second épisode légèrement moins bon, se rattrape cette fois-ci avec un presque retour aux sources.
Tout comme le second il commence par la dernière scène du précédent, et nous fait vivre à nouveau un survival face à la horde implacable de monstres avides de chair fraîche. Ayant enfin réussi à quitter leur toit pour rejoindre la prison, ils improviseront une nouvelle fois un plan — à la con — pour quitter ce bestiaire de folie.
Cette fois-ci la donne est aussi différente, un prophète inattendu rejoignant la team, capable par le seul pouvoir de la pensée de repousser tous les monstres aux alentours. Viendra s'ajouter au groupe Jean-Claude Segal (non non vous ne rêvez pas, ils ont osé !), expert en arts-martiaux et semblant un peu trop incroyable pour avoir une espérance de vie bien longue (si vous n'avez toujours pas compris le gimmick de Feast, c'est de tuer les héros et faire survivre les losers). Le reste du casting reste le même, à savoir les bikeuses lesbiennes, les midgets et quelques boulets inutiles (comme Greg, le petit douche-bag qui avait sacrifié un bébé pour sauver sa peau, et survit par miracle pendant toute la durée du film, malgré une barre de fer qui lui traverse la gueule).
Bref, comme je le disais plus haut, le film opère un léger retour aux sources, optant pour des décors clos (prison, égouts...) et évitant donc le mauvais goût des incrusts cradingues du second épisode. Les lieux étant évidemment plus exigus on retrouve l'atmosphère légèrement claustrophobique qui créait la tension dans Feast premier du nom.
Le réalisateur (John Gulager), laisse également tomber les scènes too-much, se concentrant plus sur le gore que sur le vomi et les ejacs faciales d'un monstre décédé (lors de l'autopsie dans le 2, un des reflex post-mortem du monstre était de recouvrir toutes les personnes autour de lui de sa semence, et pas besoin de vous préciser que tout le monde avait la bouche ouverte à ce moment là...) et réussit à donner un second souffle à la saga qui se conclut comme elle avait commencé, mélangeant savoureusement horreur et comédie.
Gulager, aussi imprévisible que la durée de vie de ses protagonistes, en profite pour carrément nous foutre sur le cul avec une scène de total mayhem mixant effet de strobo et plans fixes façon La Jetée, du grand art en somme.
Sans vous en dire plus, la fin s'avère elle aussi inattendue, et offre une nouvelle fois un générique délirant.
Pour conclure, ce nouveau Feast rattrape haut la main la baisse de régime du second, et hisse sans problème cette saga au rang d'oeuvre culte du genre. Comédie, action, horreur, sexe, Feast rocks the cock et montre qu'avec peu de moyens mais beaucoup d'imagination on peut aller très loin.
Mention spéciale pour Raphael 'Elvis' Coca, le Mariachi qui nous interprète le sympathique morceau « The Ballad of Feast ».
SlashersHouse
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le Festival du Gore et Monster-movies

Créée

le 12 oct. 2010

Critique lue 891 fois

7 j'aime

SlashersHouse

Écrit par

Critique lue 891 fois

7

D'autres avis sur Feast III : The Happy Finish

Feast III : The Happy Finish
Jericho
8

Vous prendrez bien du dessert ?

Et c'est reparti pour un troisième volet qui commence, tout comme son prédécesseur par la dernière image du précédent. Nos héros finiront-ils par se sortir de leur situations épineuse ? La finie...

le 2 mai 2011

4 j'aime

Feast III : The Happy Finish
Horse
1

Critique de Feast III : The Happy Finish par Horse

Dernier épisode de la trilogie de John Gulager, il s'agit d'une suite directe de l'épisode 2 dont il reprend l'histoire là où elle s'était arrêté (brutalement d'ailleurs). Et au fur et à mesure de la...

le 19 nov. 2012

2 j'aime

2

Feast III : The Happy Finish
TintinHtintin
8

Horreur Comédie Gore (2 Lignes)

Toujours la même recette, toujours plein de surprises, et toujours excellent, il faut de toute façon voir les films précédents avant celui là. On ne commence pas une trilogie par la fin.

le 26 févr. 2017

Du même critique

God Bless America
SlashersHouse
9

This is the best day ever !

Qui aurait pu dire que Bobcat Goldthwait, auteur de World's Greatest Dead, laisserait tomber la critique fine pour la pochade délurée et immorale ? Un coup de sang après avoir zappé, tout comme son...

le 9 avr. 2012

98 j'aime

16

Tucker & Dale fightent le mal
SlashersHouse
8

White Trash Beautiful.

Véritable coup de grisou sur la toile, Tucker et Dale ont fait parler d'eux plus que n'importe quel direct-to-dvd, et ont largement accumulé les récompenses lors de différents festivals (AMPIA,...

le 8 juin 2011

88 j'aime

15

Ted
SlashersHouse
3

Ted l'ours lourdingue.

Seth MacFarlane, père de la séries Les Griffin, nous livre ici son premier long-métrage qu’il réalise, écrit et produit. Les Griffin connait autant de fans que de détracteurs, la raison étant souvent...

le 31 août 2012

49 j'aime

8