Jarvis (Eddie Marsan) anime un talk show radio engagé qui fait ses preuves toutes les nuits, ce qui lui permet de se comporter comme un sale con moralisateur auprès de son patron (mec, c'est Giles de Buffy contre les vampires, tu peux pas test), ses collègues et sa nymphette de fille qui fumait un pétard avec un musicos. Un soir, pendant l'enregistrement de l'émission, deux individus masqués prennent en otage le pauvre DJ et ses techniciens, et exercent un chantage psychologique (bon pas que, ils sont armés) pour résoudre la disparition d'une jeune femme que Jarvis et sa co-vedette (l'excellent Paul Anderson) auraient connus…
A froid, on évitera de s'attarder sur le discours gentiment fragile du film (en gros, tout le monde est méchant, surtout "ceux qui mènent la danse") et le retournement de situation final est complètement attendu. Le premier effort de Pedro C. Alonso est ici plus proche du home invasion que du thriller cérébral à la Hard Candy. De façon assez adroite d'ailleurs, puisque le sort de Jarvis provoque d'abord l'empathie grâce à la solide prestation de Marsan, alors que notre héros se révèle le pire menteur de tous. Dommage que le film, assez inspiré dans sa première partie, ne respecte finalement que le schéma classique du Home invasion, il y avait mieux à tirer d'un pareil point de départ et de son casting.