J'ai découvert ce film via le cours de peinture et cinéma Italien, un prof nous à parlé de Fellini, et après avoir longuement fait le rapprochement entre le baroque dans le cinéma et ce film, voila qu'il nous montre les dernières minutes. Déjà, je déteste voir la fin d'un film en premier, soyons clair, cela gâche vraiment tout, même si la scène est magnifique, cela reste un sacrilège. C'est comme si l'on vous dévoilait la fin d'un polar, une honte ! Ou encore, comme si ce même prof oserait nous montrer la fin de Citizen Kane... Ah, non, c'est déjà fait. Oui, rassurez vous, je l'ai maudit sur le coup et je le hais définitivement.
Voila, ça c'est fait, passons au film. Je disais donc, que je connaissais la fin (qui est visuellement parlant une merveille !) mais je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre en ce qui concerne le film entier. Et voila que je me retrouve embarqué pour 2h d'images qui n'ont pas vraiment de lien entre elles... Aucun scénario, pas vraiment de fil conducteur, sauf bien sur la cité prospère; Rome.
Alors c'est partit pour un voyage dans une Rome des années 70, Fellini nous montre tout, évoque plusieurs sujets comme César, la famille romaine typique, la religion, la découverte d'oeuvres d'art dans les souterrains de la ville, la décadence, les bordels... Sans oublier les clins d'oeil au cinéma (Chaplin, Pasolini, Rosselini) tout en restant dans un baroque total.
Ce film apparaît donc comme une oeuvre sans queue ni tête et pourtant Fellini parvient à nous hypnotiser avec sa façon de faire... La manière de tourner, son rapport avec la camera, oh et puis certaines scènes comme les fresques qui s'effacent, ou encore l'entrée dans Rome dans un embouteillage où il ne se passe absolument rien, mais c'est tellement beau.
Et puis le final. Justement, parlons on de ce final, avec la courte apparition de cette star fétiche du cinéma italien, et puis cette traversée de Rome en moto, ce tourbillon d'oeuvres, de monument, ces ombres, cette lumière... Parfait.
Rien d'autre à ajouter.