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Si nous évitons de voir le film au 1er degré en raison de son immoralité due à la lubricité violente masculine, nous avons un très joli film bien rythmé, au montage efficace, doté d’une image lumineuse (Yonezô Maeda). Le réalisateur Junichi Suzuki n’est pas très connu (« Red Rope ») même s’il a une vingtaine de films à son actif et il fait ici du beau travail sur le scénario subtil de Hiroshi Saitô. Les actrices sont adéquates, la professeur (Yuki Kazamatsuri vue dans les « Kill Bill » mais aussi dans « Female Teacher Dirty Afternoon » et « La Chambre Noire ») à la fois mélancolique et sereine ainsi que l’élève (Kyoko Ito à la carrière plus courte « Angel Guts :Red Porno ») victime propice. Le personnage de Shimako porte le film et permet de dépasser la brutalité masculine. La vraie morale se trouve chez les guppies.
Deux scènes subies par la pauvre Midori sont remarquables cinématographiquement, même si elles n’ont pas de côté exotique. Ici, également, les scènes de sexe contribuent au déroulé du film et à la profondeur des personnages sans qu’il soit nécessaire de s’y complaire ou d’avoir des plans rapprochés. D’ailleurs, plus l’action est violente, plus, la caméra s’éloigne. Nous ne sommes pas dans la glorification du viol comme c’est souvent le cas dans les pinkus classiques (le décalage des comportements hommes/femmes après le viol est surprenant), mais dans un film beaucoup plus complexe. Film de genre certes, mais film décalé dans son propos et réussi également sur la forme.

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le 23 juin 2021

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TeryA

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