Avec un budget revu à la baisse depuis le "souci" Disney sur Mission to Mars, des seconds rôles médiocres pour cause d'exil en France, et un scénario pas vraiment convaincant, Brian De Palma parvient malgré tout à sortir quelque chose de tout à fait regardable selon moi...
Mais que ce Femme Fatale est inégal ! Aussi, je ne jetterai certainement pas la pierre - mais plutôt des roses - à Rebecca Romijn qui endosse parfaitement le rôle de cette sublime garce manipulatrice. Après, c'est clair que les petits vicelards dans mon genre en ont pour leurs mirettes avec un tel physique, mais pas que... Son visage fait très bien passer ce qu'il a à faire passer, à l'image de ce sourire carnassier juste avant le fameux strip-tease - visuellement très aguicheur, mais sorti de nulle part - qui m'a rendu dingue ! Antonio Banderas se débrouille lui aussi, il m'a même fait beaucoup rire en jouant le geek efféminé. Mais alors les seconds rôles... Et les français en particulier... C'est pas beau à voir...
Du coup, la scène d'ouverture mettant en scène le vol d'une parure au Festival de Cannes, souffre pas mal de leur médiocrité - et pas mal d'invraisemblances aussi - mais, malgré tout, on ne s'ennuie pas. Pourquoi ? Mais grâce à la réalisation, pardi ! Brian de Palma, malgré quelques tics devenu un poil caricaturaux, possède toujours le chic pour trouver de bonnes idées ou de découper les scènes afin qu'elles captivent.
Mais franchement, le scénario oscille vraiment entre le bon et le beaucoup moins bon... Le même-plus-hasard-à-ce-niveau-là avec lequel l'anti-héroïne tombe sur les parents de-qui-vous-verrez m'a pas mal mis en rogne. Et le twist final, très bien amené, ne fait que déboucher sur un final tiré par les cheveux, notamment à cause du coup du pendentif... Mais voilà, il y a aussi des passages magnifiquement filmés, ceux d'eau notamment, comme les face-à-face entre les deux personnages principaux. L'idée du mur tapissé de photographies m'a bien plu également.
Du coup, bah, c'est tellement inégal comme film que je comprends sans problème qu'on puisse le détester. Mais pour ma part, je préfère voir le verre à moitié plein que le verre à moitié vide. Question d'éducation.^^ Et puis au final, c'est souvent beau et jamais ennuyeux, même si passablement frustrant comme film. Quoi qu'il en soit, merci Rebecca pour ce moment ! <3