C'est souvent le même problème avec les adaptations de Stephen King. Vu comme l'auteur est prolifique, on cerne assez vite ses obsessions, d'autant qu'elles ont éclaboussé de façons plus ou moins heureuse l'écran plus souvent que nécessaire. Ce qui fait qu'ici, en à peu près cinq minutes de temps, on sait de quoi il en retourne, et les vaines tentatives de créer un cliffhanger final tombent successivement à l'eau. On sait où ça va, ce qui rend la scène de "révélation" particulièrement redondante et ridicule.
Le scénario tient en un twist, et peut etre est ce dû au fait que ce soit adapté d'une nouvelle de 30 pages (je l'espère en tout cas, parce que plus, ce serait trop avec aussi peu de matière). Et le film n'offre rien de plus.
Néanmoins, la scène finale, si téléphonée soit-elle, offre son mini frisson, et ce film se laisse regarder sans trop de déplaisir.
Stephen King n'est pas à mes yeux le génie de l'horreur que certains voudraient nous vendre, mais il a son territoire, son ambiance, une couleur et une odeur que parfois, et avec parcimonie, je prend plaisir à visiter.
Et à cet égard, le film, même s'il s'arrête strictement là, réussit à peu près son coup, donner du King à l'écran, pour le meilleur et pour le pire...
(ouah, j'ai réussi à éviter le spoiler et ne pas lacher le mot "s..." (oups, c'était moins une!) )