Mark Hartley s'est surtout fait connaître pour ses docu sur le cinéma d'exploitation, de temps en temps il s'essaie à la fiction.
L'intrigue est correcte dans les grandes lignes, en même temps c'est du Rear Window version teen qui est paralysé non pas par ses jambes mais par le fait qu'elle est trop jeune pour faire ce qu'elle veut... dans le détails, tout n'est pas très bien géré, comme la paranoïa où l'auteur en fait trop alors qu'on sait qu'il y a quelque chose. On en arrive à un point où on se dit que peut-être l'auteur s'est foutu de nous et qu'il n'y a jamais eu de meurtre du tout, y compris ceux qu'on nous montre par ironie dramatique. Les dialogues sont pas toujours top, les réactions des personnages pas toujours cohérentes, il y a aussi des trucs gros comme des patates (comme le fait que le tueur emprunte le camion du voisin sans qu'il ne le remarque jamais)... et puis parfois ça prend une tournure assez intéressante, on s'en étonne.
Pareil pour la mise en scène, le bon côtoie le mauvais avec insolence, on se surprend de voir quelques effets de montage précis et efficace et puis un relâchement total ou un amas de mauvaises idées dans la scène suivante. Les acteurs font le boulot. C'est un peu gore et j'avoue que je ne m'y attendais pas (et on a droit à un joli plan lorsque le premier oeil est retiré). Les décors sont corrects. La photo est un peu plate, donne l'impression de voir un téléfilm.
Bref, c'est moyen au final.