Von Sternberg adopte la forme à la fois anecdotique et omnisciente de la nouvelle, sa distance, sa fin percutante. Exercice de style réussi.
Film étrange, composé habillement de montage-séquences* (avec une définition lâche du procédé). Le défaut des films de Josef von Sternberg a souvent été leur aspect un peu statique, centré autour de décors rares qu’il remplira très vite d’une abondance un peu factice. L’idéal aurait été alors de mettre en scène une pièce de théâtre, mais là encore Josef von Sternberg connaissant probablement ses limites en matière de direction d’acteurs, il s’adapte et fait avec ses moyens. Et c’est précisément ce que réussit à faire le cinéaste ici en inventant presque une forme inédite, en tout cas extrême, pour gommer ses défauts.
L’idée du huis clos “ouvert”, celui d’une île de naufragés, lui permet donc d’utiliser l’espace resserré qui a toujours eu sa préférence, tout en en tirant le meilleur.
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