Un cambrioleur -ou juste cleptomane fétichiste des montres et des horloges de collection?- trouve refuge dans un cirque. Muni d'ailes accrochées dans le dos, il y représente désormais le numéro d'homme-oiseau. Fifi tient si bien son rôle qu'il se met à voler et à rayonner, tel un ange, dans les environs.
En somme, Fifi la plume est un voleur qui vole. Le sujet d'Albert Lamorisse n'atteint pas des sommets malgré la singularité de son sujet et de son personnage. J'ai cru au début de la comédie trouver dans son histoire en noir et blanc une sorte de poésie et de candeur burlesques à la façon d'un Pierre Etaix. Mais, mauvaise intuition. Le réalisateur n'a pas ce talent et son film se maintient dans une comédie sans relief et puérile. Au sens propre, c'est-à-dire qu'on se demande si le film n'est pas destiné aux enfants, petits ou grands.
Le scénario est faible et le personnage de Fifi manque autant de capacités comiques que de vertus poétiques. L'objectif du cinéaste n'est pas tenu, qui semble vouloir nous rendre attachant son héros céleste et aimable ingénu. Ce dernier, pas plus que le style de la mise en scène, n'a suffisamment de personnalité et de matière.