Si vous n'avez pas vu Fight Club, ne lisez pas cette critique. N'en lisez même aucune, afin de tirer réfléxion de ce film ,et de faire votre propore cheminement sur la pensée exprimée dans le film. C'est là tout l'interet.
Avant tout, sachez que je n'ai pas lu le roman original et donc que je ne jugerai que ce film. Ce film, qui a mon sens, relève du génie. Le génie pur. Le génie simple.
Ce film s'analyse en deux bandes. D'abord la première bande, qui correspond au premier visionnage du film. Alors au premier visionnage, on trouve ça génial. On se dit que Tyler Durden est super stylé, avec un Brad Pitt génial. On se dit que Tyler Durden est tout ce qu'on aimerait etre, qu'il est ce que tout le monde devrait etre. Que c'est génial les phrases philosophiques qu'il sort comme ça, sur la vie, sur les gens. Que c'est un révolutionnaire. Sans parler de tout ce qui vient dans l'intrigue primaire du film, à savoir le dédoublement de peronnalité, qu'on a quand meme du mal à voir venir, et qui nous fait dire, bordel faut que je revoie ce film.
Alors vous revoyez le film, et non seulement la cohérence du film est honteusement bien ficelée mais vous ne savez pas comment vous avez fait pour louper le truc tellement il y a d'indices. C'est du génie la façon dont tout cela est ficelé et mis en scène. C'est tout simplement brillant. Mais etendons nous un peu sur la reflexion portée par le film, ce sur quoi on réflechit au 2eme visionnage et après. Parce qu'en fait, Tyler Durden, ouais, il est stylé, mais c'est un con Tyler Durden. Il est ce que nous sommes, il est ce que le narrateur est lui même. Il est esclave de son propre système. esclave de ses propres régles, esclave de ses vetements, de son anti-conformisme, qui en devient une règle ,et donc, qui quelque part devient du conformisme. C'est comme de trouver Tyler Durden génial alors qu'on a payé 10 ou 20€ le DVD et qu'on est assis dans un canapé Ikéa. Non, Tyler Durden est victime de son propre système.
Tyler Durden, après réfléxion (j'ai lu ça dans d'autres critiques aussi), me rappelle Jésus (et les gourous en général). C'est le mec, il a une vision du truc, et tout le monde le suit de façon aveugle, même le narrateur en somme, tout simplement parce qu'il nous attire, mais au final, sa vision est forcément limitée. Tyler Durden veut l'anarchie, mais fixe des règles. Et quand bien même, l'anarchie est un régime dans lequel il n'y a pas de règles, mais le fait qu'il n'y ai pas de règles, est deja une règle en soi. Voila, tout le paradoxe de ce film.
Et c'est brillant. C'est brillant, parce que ce film, le premier degré est génial, mais le deuxième, l'est tout autant, et contredit le premier. Ce film est un gigantesque paradoxe, tout comme acheter une place de ciné, ou le DVD d'un film sur l'anti-consommation l'est.