Le 15 octobre 1999, David Fincher a déposé une œuvre dynamite sur le monde du
cinéma, il l’a dénommée « Fight Club ». Un Film OVNI, qui a interpellé les spectateurs, interrogé les curieux, et fait parler la critique : catalogué de « film dégueulasse » par les Cahiers du cinéma, ou encore de « Spot publicitaire de 2h15 » par les Inrockuptibles, « Fight club » ne s’est pas laissé démonter et s’affirme encore aujourd’hui comme un film novateur. Quel paradoxe qu’un film daté d’une vingtaine d’années ne semble jamais avoir autant parlé à une génération, qu’à la nôtre ; film précurseur, ou simple film intemporel ? Certains viennent même nous parler de film prophétique.
Sommes- nous en plein Fight club ? Une chose est sûre, Fincher implante un décor et une ambiance qui nous sont familières. Tu dors Ikea, tu manges Starbuck, tu t’habilles Gucci – Et là tu réagis – « Les choses que tu possèdes finissent par te posséder.» Fincher pointe du doigt notre société de consommation et le conformisme, comme le grand mal-être du 21ème siècle. Edouard Norton, incarnant le protagoniste, rejette dès la 7ème minute du film « tous les présupposés de la civilisation et spécialement l’importance des possessions matérielles ». S’en suit alors une perte identitaire du personnage. Rompre avec sa société, c’est rompre avec son identité ?
Pour Fincher la réponse semble être oui, il pousse l’égarement identitaire à l’extrême et en ressort un mélange de genres effréné, bourré d’effets. Cette chorégraphie mentale est majestueusement portée par Edouard Norton et Brad Pitt qui incarnent une figure emblématique de la désillusion ressentie par la jeune génération à la fin des année 90 et qui semble toujours d’actualité.
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