« Fight Club » est l’adaptation du roman de Chuck Palahniuk. Ce film extrêmement culte critique la société de consommation moderne. Bien que le message politique ne soit pas ouvertement annoncé par les protagonistes, le défilé de meubles suédois, l’omniprésence du gobelet « Starbuck » ou la revente de savons issus de graisse humaines en sont les premiers exemples. Le personnage principal joué par Edward Norton est un technicien de rappel en usine de voitures défectueuses. Souffrant d’insomnie, il cherche un moyen de s’évader. La présence dans des thérapies de groupe en tout genre va le soulager jusqu’à l’arrivée de Marla Singer qui participe également à ces séances sans rapports avec ses propres troubles personnels. Lors d’un voyage d’affaire, il va faire la connaissance de Tyler Durden, joué par Brad Pitt. Les deux hommes vont rapidement entretenir une amitié fusionnelle mais dangereuse. Ils vont créer le « Fight Club », un cercle exclusivement composé d’hommes et axé autour de combats ultra-violents mais rédempteurs. Très rapidement le groupe va mener des opérations de sabotage des plus grandes marques et des banques. La construction de ce long-métrage de David Fincher est passionnante. Les nombreux clins d’œil, les jeux de références et les différents indices jusqu’au twist final qui oblige à reconsidérer tout l’ensemble du film en fait un film marquant de la fin des années 90. Revoir « Fight Club » vingt ans plus tard laisse cependant dubitatif. Pourquoi avoir mis en scène ce récit avec autant de haine et de brutalité ?