Fight Club est un bon film. Il n'est pas culte pour rien. Sublimé par un Brad Pitt au top de sa forme et par un Edward Norton touchant, Fight Club nous transporte sans nous emmener bien loin, au détour d'une rue, dans la cave d'un bistrot, dans la banlieue désaffectée d'une grande ville... Le film questionne notre identité : qui somme nous ? Qu'est ce qui nous défini ? Quel est notre but dans la vie ? Les personnages du film répondent à cette dernière question : se battre. Se battre de toutes ces forces pour se sentir vivant dans un monde plein de contradictions. Mettre tous les hommes au même niveau dans une arène. Mais, au milieu de l'ampleur phénoménal qu'à pris la chose, du chaos engendré par quelques hommes perdu, lorsque l'on voit la lumière au bout du tunnel, la révélation final arrive comme un coup de couteau dans le dos du spectateur. Le film utilise les images comme un mauvais magicien, faisant disparaître des éléments du film que nous prenions pour acquis, c'est traître. C'est un film ouvert aux interprétations, on peut imaginer beaucoup de choses et extrapoler très loin, mais malgré une direction artistique et une réalisation sublime, le film m'a moyennement convaincu, probablement a cause des ( trop ) nombreux retours élogieux que l'on m'en avait fait.