Plus de 10 ans après sa sortie, je comble enfin l'une de mes grosses lacunes cinématographique: Fight Club. C'est au générique de fin que je comprends pourquoi plus de 6 millions de personnes aiment ce film sur Facebook.
L'originalité règne absolument partout: les personnages d'abord, sont complètement délurés. Edward Norton joue un insomniaque comblant son mal être dans des groupes de soutien pour grands malades. Brad Pitt est un marginal fabricant de savon. Helena Bonham Carter est une dépressive n'ayant pas peur de la mort et qui, elle aussi, s'amuse à pleurer dans les groupes de soutien moral. Trio improbable, c'est pourtant une réelle machine de guerre que David Fincher lance dans un univers lui aussi déluré. C'est dans une grande maison délabrée, insalubre et isolée, que la majeure partie du film se déroule. Sinon, c'est évidemment dans la cave d'un bar miteux que le Fight Club choisit de se défouler.
Pourquoi le Fight Club? Tyler Durdon (Brad Pitt) et Jack (Edward Norton) incarnent la révolte moderne. Ils disent non au confort, non à la consommation, non à la soumission. Et c'est en se battant les uns contre les autres qu'ils expulsent leur colère, jusqu'à ce que ce ne soit plus suffisant. C'est au grand jour (ou presque) que la petite armée de marginaux sortent de l'ombre et déstabilisent la société dans laquelle ils sont nés. Impossible de dévoiler la fin, c'est pourtant dans les dernières 20 minutes que tout est remis en question.
Film inévitable qui ne prend pas une ride, Fight Club mérite donc sa réputation.