Fight Club Hockey Version

J'adore Sean William Scott.

Voilà, c'est dit. Peu importe qu'il joue comme un pieds et qu'il conserve éternellement son aura de Stifler même s'il tente de jouer les vrais acteurs, je kiffe ce mec comme certains kiffent Jean-Claude Van Damme sans jamais avoir compris ce qu'il cherchait à exprimer dans ses films car il se donne à fond. Et c'est exactement ce que fait Sean William Scott dans ce film en tant qu'acteur et en tant que protagoniste.

Pourquoi j'ai aimé :

- Humour potache gras et matcho et surtout très cru poussé à son paroxysme. C'est pas subtil pour un sou mais parbleu, que diable s'en importe-t-on quand ça raisonne aussi bien avec le film.

- Une violence fulgurante et là encore très crue en tentant de faire croire subtilement qu'elle est gratuite. Mais non, les scènes sont courtes et parfois choquantes en même temps que drôles. Les scènes de baston semblent tout droit inspirés de Fight Club dans leur esprit, la glace en plus.

- C'est un bon biopic bien monté car il dure 1h31. Oui 1h31 les amis. Pas 2h45 de mes couilles où on te pose le contexte en 45min alors qu'on en a rien à secouer du background inintéressant de la plupart des protagonistes. Non, ici on pose la scène en deux minutes, mec avec un QI un peu en-dessous de la moyenne avec une appétence particulière pour la baston. On voit sa famille en deux secondes qui le renie et son meilleur pote qui va le faire rentrer par inadvertance dans une équipe de hockey. Emballé, c'est pesé. Merci. J'aime pas les films longs si t'avais pas compris.

- Ce n'est pas un film sur le sport bien qu'il serve de toile de fond. Exit la trame standard avec les matches à suspens. Ici on se fight direct. On se prend un rouge en deux secondes, on s'insulte à tout va. C'est bête mais ce schéma original donne une certaine saveur au film qui le rend original.

- Sean William Scott (je l'ai déjà dit?) qui transpire de bonnes intentions donnant même lieux à des répliques émouvantes: "He's Gay, I'm Stupid. Gay Stupid" quand il se fâche avec ses parents. Sa façon de draguer Alison Pill à côté de la plaque en lui répétant qu'elle est belle. Aussi étrange que cela puisse paraître, son jeu un peu à côté de la plaque rend ici son personnage un peu stupide crédible et touchant.

Par contre:

1h30, c'est court pour tout développé même si l'effort est louable. L'histoire d'amour entre Sean William Scott et Alison Pill est donc malheureusement bâclée. Bâclée mais pas raté car les deux acteurs sont assez charismatiques.

Je ne connais pas le hockey mais on se demande si ce n'est pas complètement abusé le fait qu'ils se castagnent constamment sans raison, mais c'est drôle.

Bref, entre potes ou en couple, Goon est un film passe partout pétri de bonnes intentions qui, à défaut d'être un chef d’œuvre sera un très honnête divertissement le temps d'une soirée.

Bonnes Intentions/20