Première chose, afin de renforcer une vérité déjà établie par real_folk_blues, Christian Bale a vraiment une sacrée tête de connard.

Ce fait étant posé, cela n'empêche pas The Fighter d'être un bon film, même si Bale y prend une place considérable face à un Mark Wahlberg égal à lui-même, c'est-à-dire transparent. Outre ce petit souci de casting, qui n'en est plus vraiment un au fil du film, tellement les personnages sont bien écrits, ce énième film de boxe est très appréciable.

D'ailleurs, pour ma part, je ne l'ai pas vraiment vu comme un « film de boxe » mais plutôt comme l'histoire touchante d'un mec qui part avec quelques handicaps pour atteindre l'excellence, uniquement à force de travail. Le vrai american dream en somme, comme les Etats-Unis savent nous offrir sur pellicule dans un film sur trois.
Sauf qu'ici, ça fonctionne plutôt bien, et c'est là que la boxe entre en jeu comme un plus non négligeable. Elle renforce en effet cette impression de solitude au milieu de la foule. Le personnage de Walhberg est seul sur le ring même si tout le monde se bat autour de lui (sa mère, son frère, ses sœurs, son coach, sa girlfriend). Dans le fond, c'est comme la vie, on a beau être entouré, conseillé, écouté, le chemin ne peut être fait que par soi-même.
Certes, cela sonne très culcul, et comme une évidence, il n'empêche que ça touche au but. C'est-à-dire au cœur. Petite larmichette time pour ma part.

Niveau réalisation, rien à dire sur la fluidité et le rythme. L'histoire n'est certes pas trop complexe donc on suit aisément. Les scènes de combat n'ont rien inventé. De toute façon, rien ne vaut un plan large pour filmer deux mecs qui se cognent dessus. De Raging Bull à Ali, tous ont tenté d'innover dans l'art de filmer des boxeurs, David O. Russel s'est contenté de minimum syndical et c'est fort bien. D'autant plus que ces scènes sont au final assez rares.
Par ailleurs, j'ai plus appris sur la boxe dans ce film que dans n'importe quel autre, concernant les stratégies. Cette part de The Fighter est vraiment intéressante.

C'est beau, c'est touchant, malgré un casting qui aurait peut-être mérité un peu mieux pour les deux frères (même si l'alchimie entre Bale et Wahlberg est palpable). Le reste de la distribution est quant à elle tout à fait honnête.
Before-Sunrise
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le 15 mai 2012

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