Carte Vitali
Dans l’ombre de Stanley Kubrick il y avait Leon Vitali. Fraichement sorti de l’école d’art dramatique, le jeune comédien est tombé sous le charme mystique de 2001, puis, après avoir vu Orange...
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le 10 mai 2020
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Je n'étais pas du tout au courant de la destinée de Leon Vitali. C'est donc intéressant d'y consacrer un moment. Le film fut l'occasion aussi pour moi de revenir sur la chronologie de Kubrick, moi qui pensais bêtement que Barry Lindon était dans ses derniers films.
Bon, le personnage est vraiment intéressant. Le souci, c'est que l'auteur ne cherche qu'à en dire du bien. Et même quand c'est un peu taquin au travers d'interviews et d'archives c'est au final pour anoblir ce bonhomme qui aura consacré toute sa vie à servir une personne qu'il considérait comme un génie. C'est donc trop lisse et surtout on n'a pas l'impression de vraiment connaître cet homme même après 90 minutes de documentaire. On nous dit bien qu'il a délaissé sa vie de famille et qu'il ne faisait qu'il mettait Kubrick devant tout, et ce n'est que lors de quelques moments de libertés qu'il se consacrait à d'autres choses. Mais tout cela, on nous le dit. On ne le ressent pas. Il faut se contenter de quelques interviews de ses gosses qui disent qu'ils ont souffert de ses absences... mais qui aussi vite disent que c'est ce qui le rendait heureux. Notons aussi que l'auteur dresse finalement un portrait plus juste de Kubrick que de Vitali, même si ça reste frotte-manche (on a l'impression que Kubrick était globalement un gentil nounours même quand on nous dit brièvement qu'il pouvait faire vivre l'enfer à ses collaborateurs). Donc pour moi, il y a un problème de ton, de neutralité, qui fait qu'on devine un peu quelle était la vie, grâce à toutes ces interviews, ces photos, ces vidéos retrouvées, mais on ne rentre jamais vraiment dans le vif du sujet.
La mise en scène est correcte : de bonnes archives (photos et vidéos) et des interviews intéressants avec des intervenants qui ont des choses à dire (juste dommage que ce soit si peu inspiré pour interviewer les gens, comme dans 80% des docu). Le montage est bien rythmé. La BO fonctionne.
Bref, ça se regarde, mais c'est un peu faible.
Créée
le 15 sept. 2021
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