Un groupe de vieux amis se retrouvent tous ensemble pour un week-end dans un chalet. Au programme: fête, commémoration des souvenirs, vieilles rancunes qui ressortent, sans parler du traditionnel partage du "qu'est ce que tu deviens ?" pas forcément gentil. Enfin, il en manque un, mais il a finit en hôpital psychiatrique, donc... Mais c'est lui qui a organisé cette rencontre, cette absence est donc étrange, même si ça n'inquiète pas tout le monde. Non, par contre, la grosse lueur bizarre qui semble traverser le ciel est bien plus étrange, surtout qu'elle s'accompagne d'une panne généralisée de tous les instruments, des portables à la serrure électronique d'une voiture en passant par l'horloge au mur. Le matin, l'un d'eux a disparu. Ils décident donc de partir au village le plus proche, à une journée de marche, pour savoir ce qui se passe et chercher du secours. Mais au fur et à mesure que le groupe s'amenuise, peut être bien que l'humanité... En fait autant. Le film m'a un peu fait penser à Phénomènes, de Shyamalan, dans le sens où l'on ne sait pas ce qui se passe, la fin du monde est mystérieuse, invisible. Sauf qu'il est bien mieux réussi. Le film se veut plus intimiste, suivant uniquement le groupe d'amis, évitant la sur-abondance de scènes apocalyptique bourrées d'effets spéciaux, même si certains passages témoignent de ce qui se passe. Aucune tête d'affiche mais tous s'en sortent assez bien, chacun bien dans leurs rôles, de la mère de famille bien seule au dragueur beau gosse, ils sont tous crédible. Même si du coup on a un peu de mal à voir ce qui a pu les unir, tant ils sont différents. De nombreux points restent dans l'ombre, plaçant le spectateur au même niveau que le personnage de Eva, seule à ne pas faire partie du groupe et s'interrogeant aussi sur le lourd passé qui lie le groupe. Au spectateur de savoir si ça lui va où pas. La fin ouverte ne plaira pas forcément à tout le monde. Mais moi, j'ai adoré.