20th century boys
D’abord des petits riens, d’abord Ocho qui débarque à Barcelone, qui se perd, investit l’appartement qu’il a loué, se balade le soir, drague en ligne, se branle un peu. Regarde les gens, mange en...
Par
le 21 sept. 2020
5 j'aime
Les 13 premières minutes de Fin de siècle sont muettes. Il y a juste un homme, un argentin à Barcelone, qui entre dans un appartement, marche dans la rue, se rend à la plage où il remarque un autre homme, qu'il revoit ensuite. Rencontre amoureuse sans lendemain ? Pas du tout. Au fil des conversations entre les deux protagonistes, malgré leur apparence physique qui ne change pas d'un iota, l'on s'aperçoit qu'une partie du film a lieu 20 ans plus tôt et que les dernières scènes sont encore postérieures, à moins qu'elles n'existent tout simplement pas et soient le seul fruit de l'imagination. En brouillant les temporalités et en réduisant le métrage à trois personnages (une femme est brièvement présente), le cinéaste argentin Lucio Castro prend le risque d'entretenir la confusion auprès des spectateurs les plus cartésiens. Il est à vrai dire difficile de se laisser entraîner par le romantisme de ce film flottant entre réalité, souvenirs et fantasmes, avec son minimalisme narratif. Les scènes de sexe, assez crues, semblent paradoxales dans un environnement plutôt doux et contemplatif même si des sujets essentiels émergent, sans être fondamentalement développés comme le SIDA et la parentalité. C'est plutôt le rhème du couple, qu'il soit gay ou non, dans sa résistance au temps, qui semble majeur, traité d'une manière sophistiquée mais peut-être bien trop précieuse et alambiquée pour qu'on ne suspecte pas le film de Lucio Castro de viser d'abord les audiences des festivals et l'assentiment de la critique avant d'espérer atteindre le grand public.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2020
Créée
le 21 sept. 2020
Critique lue 708 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Fin de siècle
D’abord des petits riens, d’abord Ocho qui débarque à Barcelone, qui se perd, investit l’appartement qu’il a loué, se balade le soir, drague en ligne, se branle un peu. Regarde les gens, mange en...
Par
le 21 sept. 2020
5 j'aime
Les 13 premières minutes de Fin de siècle sont muettes. Il y a juste un homme, un argentin à Barcelone, qui entre dans un appartement, marche dans la rue, se rend à la plage où il remarque un autre...
le 21 sept. 2020
3 j'aime
Un jeu subtil avec le temps qui se dévoile peu à peu et qui est le cœur du film. C'est une histoire délicate sur la jeunesse et ses peurs et une réflexion douloureuse sur la maturité condamnée à la...
le 22 oct. 2021
1 j'aime
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
72 j'aime
13