Tout commence à la mort de Jude, qui a exprimé comme dernière volonté que ses amis assistent à sa dernière vidéo, qui résonne comme une sorte de confession...
Final cut est ce qu'on appelle un film de potes ; fait avec très peu d'argent, tous les personnages portent leurs véritables prénoms et c'est filmé avec des moyens rudimentaires (avec des postillons face caméra !), pour une mise en abime très intéressante, limite vertigineuse, où dans un monde parallèle, Jude Law serait mort.
Il y a une certaine cruauté à voir ces acteurs s'engueuler ainsi, mais ils sont filmés comme si ils étaient eux-mêmes ; on sent d'ailleurs la grande part d'improvisation.
Plus le film avance, plus il va dans une forme de vérité, où l'on voit Jude se dévoiler, jouer avec ses amis à des blagues potaches ou d'hommes bourrés, mais attention à la glissade !
Il y a aussi une certaine forme d'intimité, car l'ensemble du casting est composée d'amis communs, et Sadie Frost, qui joue la veuve de Jude, fut aussi sa véritable épouse au moment du tournage !
Mais dans cette forme rudimentaire de cinéma, on note quand même le talent de Ray Winstone, toujours prompt à s'énerver au quart de tour, et Sadie Frost, qui semble réellement souffrir à l'évocation de son compagnon mort.
Sorti de manière opportune en France deux ans après sa diffusion anglaise, au début du phénomène Jude Law, c'est un film très intéressant, mais dont la forme peut laisser de marbre, du fait de sa mise en scène assez brouillone et de ses personnages qu'on peut ne pas aimer, car ils paraissent souvent antipathiques.