Très agréablement surpris par ce petit film australien découvert au hasard d'une visite sur Imdb. Voilà enfin une apocalypse traitée avec aplomb et réalisme, un sujet abordé au raz du sol, au plus près des derniers dilemmes et qui pose de vrais questions sur "ces fameuses dernières heures".
Tout commence dans les premières secondes , par cette traînée gigantesque dans le ciel et par cette voix à la radio qui annonce que l'impact a eu lieu dans l'Atlantique, il y a dix minutes.... Les habitants de Perth, Australie, n'ont que quelques heures avant que la vague de feu les engouffre tous, effaçant ainsi l'humanité toute entière. On suit alors les pérégrinations d'un jeune homme, James, qui veut se rendre, passablement alcoolisé, à la dernière party, pour y rejoindre sa copine et y sombrer dans l'oubli. Traversant une civilisation qui se délite dans la violence, il rencontre une petite fille en détresse...Elle demande son aide... Que faire?
Le film repose sur des scènes courtes, souvent assez violentes et sur des moments d'émotion réelle, le tout accentué par ce jaunissement de l'image annonciateur du désastre. A quelques heures de la mort de tout, qu'est-ce qui vaut la peine? Quelle responsabilité nous reste-t -il? Qu'est-ce qu'une mort quand des milliards meurent? James est confronté à ces questions et son parcours est passionnant à suivre. Violence, drogue, alcool, tout est utilisé par tout un chacun pour oublier la mort qui vient, mais une petite fille ne peut y avoir recours. Elle entraînera James dans une lucidité belle et désespérée...
Un scénario solide, efficace, sans temps morts (quelques scènes hallucinées à la party), et qui garde une plausibilité acceptable. Des acteurs très bons dans l'ensemble, une alchimie convaincante entre la petite fille et le jeune gars bourré et déboussolé et surtout cette progression de l'angoisse et de l'enjeu, qui nous accompagne jusqu'à un très beau final, un peu téléphoné, un peu simple mais d'une belle dignité. Non, vraiment, une réussite, que je vous recommande ! :-)
PS: Mmmm.... Il faut que j'aille voir le film de de Ferrara sur le même sujet...