Fire Island
5.9
Fire Island

Film de Andrew Ahn (2022)

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Disney et LGBT, pour une fois qu'ils assument d'y aller à fond, on va tenter de juger ça objectivement. J'ai d'abord trouvé le résultat trop propre pour le genre d'évènement qu'on nous décrit ici (une semaine dans un lieu de rencontre lgbt, soit un équivalent de notre cap d'Agde naturiste, j'y suis passé, j'en suis revenu), mais il y a finalement toute la peinture, en allégeant beaucoup les zones troubles (une séquence de 4 minutes seulement par exemple pour couvrir le thème de la drogue avec du poppers et de la kéta alors que c'est un incontournable, entre coke, mdma, 3mmc pour tenir le rythme, le chem sex se banalise tellement que les associations en ont fait un axe prioritaire de prévention). Et je ne parle pas de la séquence backroom, où il ne se passe absolument rien (alors que bon, n'importe qui étant entré dans un club gay sait qu'il se passe toujours un truc rigolo dans la backroom). Il y a aussi les allumeurs fauchés qui se font offrir des verres et payer des trucs, ça aussi ça rappelle de bons souvenirs... Globalement le film présente des personnages globalement superficiels qui sont capables de quelques moments de lucidité, ce qui finit par les rendre globalement sympathiques, mais question émotions, c'est globalement l'anesthésie, un peu comme cette légèreté exubérante sensée faire office d'humour, qui fait vaguement sourire sans jamais aller au delà. C'est techniquement au point, ça se regarde, mais ça manque de séquences marquantes. A vouloir arrondir tous les angles, le film se passe sans accrocher le spectateur, gay ou non. Au delà du plaisir de se rincer l'oeil (et la mise en scène est généreuse en plans calbut, moins en séquences nues), tout est là sans les aspects glauques qui rehaussent l'intensité, on aborde quand même la thématique de la responsabilité (une vraie problématique dans le milieu où tout le monde consomme tout le monde et fuit tout ce qui a l'air compliqué ou déplaisant), mais on reste noyé dans le sirop comique qui imbibe tout le reste du film. On peut le voir, 2-3 trucs à en tirer, mais s'en souvenir ? ...

Voracinéphile
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le 10 juil. 2024

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Voracinéphile

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