Sa dernière chance
1969: Neil Armstrong est le premier homme à poser le pied sur la Lune. Comment a-t-il préparé ce vol historique durant 8 ans? Quelle en fut la véritable source d'inspiration? Comment son épouse Janet a-t-elle vécu cette quasi décennie?
Le retour attendu de Chazelle après le jubilatoire Whiplash et le très beau et dynamique Lala Land constituait l'un des événements de cet automne. En choisissant de nous dresser un biopic sur Armstrong, l'on prenait le risque de plonger dans du plus classique. Risque confirmé.
Je ne vais pas vous conter les événements que chaque passionné de la conquête spatiale connaît, mais ce qui frappe d'entrée, est que alors que l'on pouvait commencer par la fin connue, et revenir ensuite en arrière sur certaines périodes inconnues de ces 8 ans, l'on est quelque peu désappointé par cette chronologie rigoureusement respectée. L'absence de musique est parfaitement justifiée sur ses deux premiers tiers et l'on espère une nouvelle envolée musicale de Hurwitz sur le final: elle survient pendant le vol d'approche lunaire mais alors que l'on s'attend à une issue spatiale, c'est un autre aspect qui est mis en évidence avec certes une certaine classe mais ne déclenchant pas la sensibilité recherchée ou l'éclat de génie des deux premiers films.
Reste Claire Foy parfaite et la reconstitution du vol Gemini 8 extraordinaire. Se laisse donc néanmoins voir...