First Man raconte l'histoire de Neil Armstrong. C'est peut-être évident de le dire de cette manière, mais la narration se veut davantage centrée sur le personnage en lui-même que sur l'événement inoubliable pour l'humanité d'avoir marché sur la Lune.
La course contre l'URSS et l'aspect patriotique mis en arrière plan, First Man peut se concentrer sur l'homme et sa vie au combien compliquée à coups de conflits personnels, de soucis intimes, et de pertes tragiques. Le fait est que pour un film qui parle de la conquête de l'espace, nous sommes la majeure partie du temps cloués au sol à en apprendre davantage sur sa vie de famille, mais aussi sur le décor des morts et échecs au cœur de la NASA. De ces doses de drama, le film passe à l'angoisse lors des virées dans l'espace. La maitrise de tension et rythme nous plonge dans ce qui s’apparente à une atmosphère horrifique et étouffante avec un appareil qui ne cesse de vibrer sur la pression du décollage et l'accueil glaciale de l'espace.
En somme, le scénario met en conflit la vie personnelle de Neil Armstrong et sa passion au point de mettre de côté le voyage vers la Lune en lui-même. Davantage l'histoire de l'homme que de son acte historique, les scènes dans l'espace sont rares mais toujours prenantes et maitrisées. Sans conteste, la force de First Man et de jongler habilement entre ces deux atmosphères pour un rendu bluffant.