Une banlieue anglaise, avec ses barres d'immeubles et sa pauvreté affichée. Chez ses habitants, on perçoit un subtil mélange de détresse, de rage et d'espoir. La violence est un moyen d'expression là où la vulgarité remplace la culture.
Mia danse pour s'élever au-dessus de cette médiocrité qui la submerge peu à peu. Elle est éprise de liberté, comme ce cheval enchainé, comme cette mère qui fuit son quotidien dans les bras d'un nouvel amant.
Connor. Gentil et attentionné. Le père manquant. Le frère potentiel. L'amant impossible. Mia se laisse piéger. Il fuit, lui aussi. Tout le monde fuit. Comme cette caméra qui marche, qui court, toujours en mouvement, elle n'arrive pas à se fixer.
C'est l'histoire d'un avortement, celui des illusions de Mia. Une audition de danse bovine où le jury tient plus du charcutier. Connor l'ami et l'amant, homme lâche guidé par ses hormones. Sa mère, enfin proche, le temps d'une danse, lorsque le moment est venu de se dire adieu.
La fuite, une forme de liberté.