Et si Jésus n’avait pas fait que des miracles ? Voilà une thèse qui convient bien au pastafarien que je suis et c’est dans ce cadre de réinterprétation de la vie de Jésus que se situent les réalisateurs de ce modeste court métrage. Oui, Jésus ne fut pas un saint : bien qu’ayant vécu jusqu’à l’âge de 33 ans, il n’était encore qu’un gamin à la fin de sa vie, faisant des expériences, s’essayant maladroitement aux miracles que le destin lui intimait d’accomplir. L’apprentissage de la vie, et la découverte du visage de la mort, furent une réelle épreuve pour Jésus, qui s’en tira toutefois sereinement, grâce à son ami Judas, ainsi qu’à l’aide de quelques poissons qu’il savait multiplier comme des pains, qui deviendront par la suite un des symboles de son mouvement, sans parler des pains qu’il envoyait sur ces gueules de raies qui ne lui voulaient pas que du bien. Pas du genre à tendre l’autre joue, le p’tit gars de Nazareth ! Sur le plan psychologique, il ne lui fut toutefois pas facile d’avoir à éliminer ses propres créatures, ces hommes créés à l’image de son père ! Oui, dans cette débauche de sang, c’est un peu son père que Jésus tuait, sans le savoir (Freud lui est postérieur) !
Le film est ainsi basé sur une idée amusante, mais il est long, très long ! On n’est pas loin de l’éternité, et plutôt vers la fin ! De plus, on se croirait dans une boucherie alors qu’il n’est question que de poissons ; Jésus parle en espagnol, ce qui n’est pas courant, et s’il est amusant de le voir éclater du zombie, l’ensemble est vraiment longuet, le goût des réalisateurs pour le sang et les tripes ne relevant malheureusement pas du miracle salvateur.
Bref, moi je dis plutôt : vive le pastafarisme !