Une vraie bouffée d'air frais dans le paysage vidéoculturel de la vilaine blague française. Et comme çà sort en même temps que le 15ème épisode des Visiteurs, c'est DOUBLE COMBO.


Bon, c'est vrai que ce film ne va rien révolutionner. Le pitch est simple, les blagues faciles, et l'ambiance très très TRÈS parisienne. Mais merde, çà fait mouche ! J'ai ri du début à la fin, devant une histoire de potes qui malgré ses extravagances, tient la route de A à Z. Moi qui d'habitude, n'apprécie guère un Pierre Niney qui surjoue à la française, je l'ai trouvé parfaitement crédible. Mieux, il rayonne au centre de cette belle bande de potes hétéroclite qui pourraient même être ses propres amis. On sent que l'équipe a pris beaucoup de plaisir à tourner chacune des scènes qui s'enchainent.


Je ne sais pas combien de temps dure le film à vrai dire, je ne me suis pas rendu compte que le temps passait, c'est dire mon enthousiasme ! Malgré un départ extrêmement poussif et incompréhensible, et donc assez inutile, l'histoire se lance, les présentations sont faites, et on ne quittera plus les personnages jusqu'au dénouement. De nombreuses choses sont laissées çà et là et serviront habilement au développement d'une intrigue astucieuse bien que classique, le plus important restant cette logique, ce registre d'amusement, de se sentir intégré dans cette bande, plutôt que de suivre les déboires existentiels en tout genre de Niney.


Le film tourne très largement autour de la drogue, vulgarisée, banalisée, à tel point que j'attendais tout du long le petit moment de réquisitoire, un mea culpa, un énorme "la drogue c'est mal" peint en rouge sur un écriteau blanc à la fin du film. Ce dernier se permet l'audace de faire les choses différemment d'une autre comédie française (entre autres audaces plus énormes encore), et de squeezer ce réquisitoire. Tant mieux, tant pis, là n'est pas la question, mais le film s'assume jusqu'au bout, loin de tout happy ending facile.


On est encore loin de la perfection, mais c'est un début pour le cinéma français : laissez le pouvoir aux jeunes.

Jb_tolsa
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le 30 avr. 2016

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Jb_tolsa

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