Une école d'art martiaux va se faire battre par un clan ennemi, dont les membres ninja maitrisent les quatre éléments. Pourquoi cinq alors ? Parce qu'en plus de l'eau, de l'air, la terre et le feu, il y a non pas l'amour, mais le bois. Un disciple ayant échappé au carnage va rencontrer un maitre d'une autre école, et formé avec l'aide trois autres membres de cette école, va vouloir prendre sa revanche.
Ceux qui me lisent savent combien j'aime, j'adore, j’idolâtre le cinéma de Chang Cheh, car il n'y va pas avec le dos de la cuiller concernant la violence, mais il y a tel côté jouissif à en mettre de partout, des boyaux, du sang, des décapitations, des lacérations, c'est du bonheur total car là, on sait que du n'importe quoi, mais c'est clairement assumé durant près de deux heures.
C'est clair que le film pourrait être raccourci, car la vengeance proprement dite démarre au bout d'une heure, mais rien qu'à voir les les membres de l'école attaquée se suicider à l'épée, voire à la hache, et qu'ils continuent quand même à se battre, j'en suis à un point où ça me fait hurler de rire. Il y a même un brin de romance avec une jeune femme ninja infiltrée et avec des poses lascives dont les cheveux couvrent ce qu'il ne faut pas voir. Mais pas de souci, femme ou pas, elle a aussi son quota de boucheries bien saignantes.
Bien que ça date de 1982, il y a clairement la patte du cinéma Shaw Brothers, à savoir intégralement tournée en studio avec des bâches pour suggérer le ciel bleu et les nuages, les bruitages caractéristiques des combats aux armes, des zooms, une musique qui pompe légèrement celle du Parrain (!) et comme nous sommes chez Chang Cheh, ça pisse le sang jusqu'à l’absurde : mais que demander de plus ?
En substance, le film parle de la confrontation entre la Chine et le Japon, parce que les méchants sont des ninjas, mais c'est de l'excellent ouvrage, pour un Chang Cheh alors dans la dernière partie de sa carrière.