D'une beauté époustouflante, Flandres oscille doucement entre la langueur monotone et l'agitation fébrile, la débilité profonde haïssable rendant les personnages bêtes et méchants et les élans d'amour, de générosité, aussi surprenant que d'une beauté unique parce que justement instant rares. Si la mise en scène est brillante, par sa sobriété, son sens de l'apropos, la justesse de ses choix, et la beauté de ses cadres, en revanche l'histoire pourtant égal aux thèmes cher au réalisateur m'a laissé quelque peu dubitative. Difficile d'aimer ces personnages maladroits qui ne savant comment faire se blesse eux-mêmes et les autres, comment observer la propagions de l'imbécilité, de la méchanceté et parfois de la cruauté? Alors certes, on a des instants d'une grâce inouïe, quand le héros regarde sa copine embrasser un autre avec un air blessé, ouvrant soudainement son coeur avec pudeur devant le spectateur, l'instant de la vengeance de la femme violée qui regarde ses agresseurs droit dans les yeux semblant les défier, et puis surtout, la fin, cette étreinte émouvante par sa maladresse empreinte de tendresse, mais il me semble difficile d'éprouver cependant un véritable attachement pour les personnages, surtout ceux secondaires qui sont vraiment détestables. Reste et demeure un sentiment doux amer à la fin.