Savior of the universe.
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le 27 oct. 2012
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J'ai revu ce film qui avait enchanté mes jeunes années en 1980, le plaisir est resté le même, ça ne s'explique pas, c'est comme ça, et pourtant de nos jours, ce film a mauvaise réputation, considéré comme un mauvais nanar, alors moi je vais encore à l'encontre de tous ces avis parce que le côté nostalgique joue beaucoup dans ma relation avec cette oeuvre cinématographique, il a bercé ma jeunesse et je ne peux m'en défaire comme ça d'un revers de main. Encore que sur SC, je suis plutôt surpris, il y a certes quelques mauvaises notes, mais mes éclaireurs ont noté en majorité 7 et j'ai vu un 8, c'est une bonne chose !
Il est évident qu'il est difficile d'imaginer pour les moins de 30 ans ce que ce film a pu apporter en 1980 à un public d'ados et de jeunes adultes, à une époque où on avait pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce style. Pensez donc, voir un space opera grandiose et luxueux, avec des décors clinquants construits dans les studios de Shepperton, une direction artistique colorée et chatoyante, des background et matte-paintings plutôt bluffants (aujourd'hui certes démodés), des costumes seyants surtout sur les femmes, et en particulier Ornella Mutti arborant des tenues ultra sexy, des brushings aériens, des gadgets improbables et des Fx un peu bricolés par endroits... c'était assez fabuleux en 1980. Dino de Laurentiis, il n'y avait que lui pour entreprendre ce genre de production, il a donc fourni un très gros budget, engagé des stars comme Max von Sydow qui cabotine en empereur Ming, Timothy Dalton en fringant prince arborien, Brian Blessed en chef des hommes-oiseaux rageur et truculent, Topol en savant malin, et Ornella Muti en princesse un brin perverse. Ce casting est destiné à entourer le peu convaincant Sam Jones en héros un brin crétin, c'est dommage que les studios prenaient toujours un inconnu pour incarner le rôle principal, parfois ça marche (Christopher Reeve dans Superman), d'autres fois non, bien qu'il s'en tire par moments pas trop mal.
En plus de tout ça, De Laurentiis engage Queen pour la musique, une sorte de première car il était très rare qu'un groupe de rock fasse des BO à cette époque ; en tout cas, leurs riffs de guitare sur la scène de football entre Flash et les stupides gardes de Ming, ou vers le final donnent des ailes à cette production, et les Flaaaaaaaaaash de Freddy Mercury retentissent encore dans mes oreilles. Le plus drôle, c'était les répliques du style : Ce Ming est schizo, ou encore l'une des plus naïves : Flash, je vous aime mais nous n'avons que 14 h pour sauver la Terre...des trucs comme ça, ça vous marque à vie.
Bref, pour moi , c'est toujours une aventure rafraîchissante qui explore une BD de 1934 créée par Alex Raymond et qui proposait un univers complètement hallucinant, mélange de décor futuriste et post-mérovingien aux créatures surprenantes ; c'est une kitscherie assumée au scénario certes tiré par les cheveux, mais je m'en fous, ce qui m'importe, c'est l'aspect kitsch que j'apprécie beaucoup et le second degré, le côté fun divertissant, le charme opère donc toujours et mon plaisir reste intact.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films des années 1980, Les films qui sont des plaisirs coupables, Les séquences de légende du cinéma (partie 2 : les classiques modernes), Les films avec les meilleurs effets spéciaux et Les meilleurs films avec des robots
Créée
le 5 mai 2019
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