Véritable phénomène des années 80, succès mondial, devenu culte en partie grâce à sa bande originale, Flashdance vous entraine aux cotés d’Alex, une jeune femme se battant pour réaliser son rêve : celui de devenir danseuse. Au programme, musiques, danses sexy, amour, entrainement motivant, obstination, et courage. S’il y a bien un film à ranger aux cotés de Karaté Kid et Rocky, c’est bien celui-ci…
Le film qui inspira toute une génération
Vous êtes fan des franchises des Karate Kid et Rocky ? Vous cherchez un autre film motivant et inspirant vous montrant qu’on peut s’en sortir dans la vie si on a le courage de se battre ? Ne cherchez plus, précipitez-vous sans hésiter sur Flashdance. Sous ses airs de film 100% girly, Flashdance est bien plus intéressant et profond qu’il n’en a l’air. En plus de son héroïne qui en a dans le falzar, Flashdance comblera les petits coquins que vous êtes à coup de danses et trémoussage particulièrement sexy. Dernier point important, Flashdance est le premier film à exploiter d'un point de vue marketing le clip vidéo. Avec ses chansons phares devenues des vrais tubes et ses clips composés d'extraits du film, Flashdance bénéficia d'une pub quasi-illimitée sur une nouvelle chaine venant de naitre: MTV.
Certains vont rire, d’autres vont s’insurger, d’autres vont fixer leur regard interrogatif sur ces quelques lignes : Flashdance et Rocky sont similaires. Mais pour quelle raison Flashdance ressemblerait à ce célèbre film sur la boxe ? On a beau dire que l’un parle de danse et l’autre de boxe, ils ont un point commun : leur personnage principal.
Tout comme Rocky Balboa, Alex Owens a le même but et galères pour l’atteindre. Elle vit dans un ancien entrepôt transformé en appartement un peu miteux mais spacieux, aux cotés de Platon (quelle ironie quand on connait l’histoire de ce célèbre philosophe Grec), un petit bouledogue protecteur et attentionné, elle se déplace uniquement en vélo, elle est catholique, elle est passionnée, attachante de par son grand cœur, son caractère fort et son petit coté fragile qu’elle tente de dissimuler. C’est une autodidacte. Elle n’a jamais pris de cours de danse, elle a juste lu, vu des images, c’est musclée, et a développé sa souplesse. Aucune études et pourtant, la jeune femme est douée, la danse coule dans ses veines.
Au cours de notre histoire, nous nous apercevrons qu’Alex est visiblement bien entouré. Dans son cercle d’amis, tous aspirent à autre chose que leur métier actuel :
• Richie, le petit cuistot sympathique et adorable veut devenir un comique célèbre,
• Jenny, serveuse et meilleure amie d’Alex, s’entraine durement après son travail pour devenir patineuse artistique.
Alors que Richie et Jenny forcent le destin, Alex, elle, ne fait rien, trop terrifiée et apeurée pour tenter sa chance. Ces deux amis osent se lancer sauf elle. Et si elle laissait sa foi la guider ? Et si elle mettait à exécution les conseils d’Anna, petite grand-mère et ancienne danseuse proche de la jeune femme sensible ? Cette même femme qui a donnée à Alex cette passion pour la danse serait-elle un atout ? L’élément déclencheur ?
A l’égal de Rocky, dans Flashdance, il sera question de dépassement de soi. Cette même philosophie utilisée par l’étalon Italien, lui permettant de braver les épreuves, trouver le courage et la force de réaliser son rêve, quelque soit le nombre de gens tentant de le décourager. Flashdance et Rocky se rejoignent encore sur deux autres points : la montée en puissance de la musique, ainsi que les obstacles bravés, puis l’élévation de notre personnage. Flashdance : une leçon de vie. Certes, cette leçon de vie sera moins forte et parlante que la franchise des Rocky, mais en tout cas plus parlante pour le public féminin et ceux voulant réussir dans le domaine de la danse. Un avant Billy Elliott.
Si vous aviez vu ces danseurs, ces gens minables, je n’ai vraiment
rien de commun avec eux. Je sais ce que je veux et ce que je veux
faire de ma vie, mais il y a des moments où il m’arrive de me dire que
ça ne se réalisera jamais.
Si tu fermes les yeux, tu verras la musique
Visuellement, nous plongeons en plein film des eighties. Le style vestimentaire (tee shirts larges tombant de l’épaule, jean et sweat déchirés, les célèbres jambières et justaucorps, pardessus épais, vestes de l’armée), les looks, les musiques ( rock’n’roll, rock country, rock blues), le style de mise en scène, le jeu des acteurs et actrices, la culture populaire enthousiasmante, les rues animées par les célèbres « danseurs de rue », les gangs rivaux dansant au lieu de se battre, la marginalité, tout sent bon cette époque nostalgique. L’époque où chacun, chacune, avait son propre style, sa propre personnalité.
Avant le déluge d’explosions made in Michael « Boom » Bay, et bien avant les célèbres « Lens Flare » de J.J Abrams, il y avait « l’enfumage » d’Adrian Lyne. Mais à quoi sert toute cette fumée ? Pour Lyne, c’est une question d’esthétisme. En effet, grâce à la fumée, on affecte les couleurs. La fumée crée des tons plus pastel, moins contrastés. La fumée : un des éléments faisant le charme des films des années 80.
Pareil pour l’éclairage. Le bar de Mawby, le lieu où travaille Alex, étant un endroit vaste pour filmer et avoir toutes sortes d’options d’éclairages. Résultat, en regardant de plus près lors des diverses scènes, on constate une texture différente en fonction de l’éclairage. Vu qu’il est question de danse dans Flashdance, il faut donc parler danse et là, vous en aurez pour votre argent. Ne vous attendez pas à voir du vu et du revu.
Dans ce film, chaque décor est différent pour chaque danse ayant son thème unique. Rien ne se ressemble. Une danse mouillée (l’esthétisme presque érotique, la réverbération de la lumière lors de cette séquence laisse bouche bée), une autre plus athlétique où la danseuse court et saute en arrière sur un mur, une en tenue kabuki avec ces carreaux noirs et blancs ainsi que cette lumière hypnotique (gare aux épileptiques regardant le film dans le noir), la répétition dans le loft d’Alex où le titre « she’s a maniac » l’accompagne en musique, et bien entendu, LA scène culte, LA scène clé, celle de l’audition. Un jour nouveau, une nouvelle vie, une fille devenue femme, un chien, un bouquet de rose, un rêve devenant réalité, que demander de plus?
Quand on oublie ses rêves, et bien, on meurt.
Au final, Flashdance parlera à bons nombres de personnes se retrouvant dans le même cas que l’héroïne de notre film. On comprend mieux pour les jeunes filles de la génération de ce film ont voulu ressembler à Alex et se sont identifiées à elle. Flashdance, de par son message encourageant, ses musiques ayant toutes une signification, son actrice, son histoire d’amour ni niaise, ni encombrante, ses pointes d’humour et de scènes sexy (la scène du homard), ses dialogues, son esthétisme, auront eu un impact puissant dans le monde du cinéma. Même si on regrette la fin trop brève, on ne peut qu’applaudir le travail fourni pour ce chef d’œuvre.