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Deuxième long métrage de Ralph Bakshi, dans la même lignée que le controversé Fritz the cat, Flipper City est un film hybride (mélange d’animation et de prises de vues réelles) classé X lors de sa...
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le 22 juin 2022
Deuxième long métrage de Ralph Bakshi, dans la même lignée que le controversé Fritz the cat, Flipper City est un film hybride (mélange d’animation et de prises de vues réelles) classé X lors de sa première sortie en salles. Satire sociale se déroulant dans un New York sale et glauque, l’histoire met en scène des personnages violents, nymphomanes et racistes.
Les décors en prises de vue réelle qui intègre les personnages animés nous offrent quelques belles trouvailles. Il y a parfois de l’idée dans la mise en scène et dans l’usage des effets visuels, tout comme dans l'emploi des techniques d'animation et des styles visuels variés. Dommage que tout cela soit au service d’une intention très discutable.
Le film ne créait plus la surprise avec ses aspects provocants et audacieux, puisqu’ils s’inscrivent dans la même veine que la production précédente, Fritz the cat. Le scénario semble n’être qu’un prétexte pour provoquer l'auditoire avec les thèmes du racisme, du sexe, de la violence, et de l'homophobie, mais avec une absence de but bien défini et une intention pour le moins borderline. Le scénario évolue dans un capharnaüm insupportable. Les personnages sont extrêmement caricaturaux, les relations qu’ils entretiennent sont malsaines. Les dialogues sont d’une bêtise malheureusement assumée. L’intensité dramatique ne prend jamais en raison d’un manque énorme d’authenticité. La violence est une blague. Tous les sujets, aussi graves soient-ils, sont tournés en dérision, sans aucune subtilité. L’humour est d’une lourdeur sans égale.
Techniquement parlant, le film nous viole les yeux, tellement les dessins sont laids. Les mouvements sont bâclés, seules les séquences mettant en avant la nudité semblent faire les frais d’un minimum d’efforts. L’animation s’intègre très mal aux décors en prises de vue réelle. L’esthétique globale de l’œuvre est nauséabonde.
Ralph Bakshi, entousiasmé par le succès de son premier film, persiste et signe un deuxième long métrage outrancier et obscène, avec ce triste Flipper City, qui nous rappelle que le cinéma d’animation n’est pas forcément l’apanage des enfants.
Malheureusement, l’omniprésence de tous les aspects violents et sexuels apparaît comme une obsession de la production, ou pire, du réalisateur lui-même, qui ne semble n’avoir que cela à offrir a son public pour tenter de le divertir.
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Créée
le 22 juin 2022
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