Fauxnomenal!!!


Florence Foster Jenkins (nom de son premier époux) est l'une des plus importantes mécènes new-yorkaises des années 1930-40. Elle vit avec M. St Clair et organise plusieurs réceptions. Lorsque l'envie de remonter sur scène lui prend, un mouvement s'organise pour rendre le tout faisable en dépit d'un gros hic: les cordes vocales de Mme Foster. L'arrivée d'un jeune pianiste virtuose va-t-elle lui permettre de vivre son rêve de même que la condescendance de ses proches?
L'automne passé, Marguerite traitait déjà du même sujet sauf que son réalisateur s'était inspiré de Mme Foster Jenkins pour son film aux 4 Césars.
Des récompenses, ce dernier opus de Stephen Frears en mériterait:
-l'écriture tout aussi brillante que the Queen ou les liaisons dangereuses avec un ton plus comique (et moqueur aussi) que le film de Giannoli mélangé à une aussi belle évocation de l'hypocrisie sous une forme singulièrement différente et si votre crainte serait d'avoir un copier-coller du bijou franco-belge, vous n'avez rien à craindre et la séquence d'ouverture illustre avec brio ce qu'était la vie de Flo.
-le casting: Lady Meryl est absolument géniale (impératif de le voir en VO en particulier sur les vocalises encore plus fortes que Catherine Frot) par sa présence, ses émotions et son hommage: un rôle sur mesure pour la maestria du septième art. Elle est parfaitement entourée par Hugh Grant parfait tyran profitant de la faiblesse de sa promise et odieusement méprisable à une exception près qu'il avait du reste provoquée. Et surtout Simon Helberg, Mozart du piano et des rictus, est hilarant et rappellera Tom Hulce.
- La conception artistique : les décors et costumes de toute beauté, une photographie haute en couleurs et, comme l'on pourrait s'en douter, une musicalité de toute beauté en particulier pour les mélomanes (assis a-côté d'un violoniste professionnel, ce dernier m'avoua à la sortie avoir été bouleversé par la note finale apportée. Et il y a de quoi.
A recommander vivement et le générique de fin propose d'entendre la vraie Florence...

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le 14 juil. 2016

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vincenzobino

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