Une adolescente sexuellement curieuse fait la connaissance de son demi-frère instable…
Pour son second long-métrage, Max Winkler nous emmène à la rencontre d’une jeune femme déséquilibrée. Entre un père incarcéré pour une escroquerie au casino et une mère démissionnaire qui se comporte comme une ado, Erica n’a plus aucun repère et joue constamment avec le feu
(au point de proposer des fellations à d’illustres inconnus afin de les faire chanter contre de l’argent, dans le but de faire sortir son père de prison).
Instable et incapable de mener une vie saine, Erica s’enfonce dans sa bêtise
(elle note toutes les fois où elle arnaque les hommes, ce qu’elle gagne et va même jusqu’à dessiner dans un cahier, les croquis des pénis qu’elle a “rencontré”, comme un vulgaire journal intime).
Sa vie s’en trouve chamboulée le jour où elle fait la connaissance de son beau-frère, tout aussi perdu qu’elle et pour cause, il vient de sortir d’une cure de désintoxication. Immature et irresponsable, elle va le prendre sous son aile avec pertes et fracas
(au point de lui proposer ce qu’elle sait faire de mieux, ou du moins, ce qu’elle pense être la bonne solution, à savoir une fellation, répétant ainsi ce qu’elle fait avec des hommes d’âge mûre).
Flower (2017) est un drame social particulièrement frappant de réalisme et d’une grande sincérité. Traiter ainsi de l'adolescence et de la liberté sexuelle, il fallait oser et le réalisateur s’en sort grandement grâce à une excellente caractérisation de ses personnages et surtout, grâce à l’excellence de ses comédiens, à commencer par Zoey Deutch (Not Okay - 2022) qui porte littéralement le film sur ses épaules et qui obtient là un rôle clairement pas facile mais qui est sans nul doute l’un de ses meilleurs de sa filmographie, aux côtés de l’excellente Kathryn Hahn (Bad Moms - 2016).
Un petit film indé qui en laissera plus d’un dubitatif compte-tenu de certaines idées ou propos qu’il peut véhiculer mais cela permet aussi de montrer l’âge ingrat (l’adolescence) d’une toute autre façon, inhabituel mais pas irréaliste pour autant.
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