Takashi Ishii signe, un an après, une suite à son Flower and Snake prometteur mais maladroit et inabouti. Ce film n'a que le thème, le titre et certains acteurs en commun avec le premier. Il aurait même pu s'épargner ce titre d'ailleurs, car il n'y a ni fleur, ni serpent.
Cependant, Flower and Snake 2 est bien plus réussi que le premier opus, grâce notamment à un scénario qui tient la route, ménageant même un final tendu, qui s'inscrit là pleinement dans la lignée du 1, en plus inquiétant.
Les personnages eux aussi sont mieux travaillés, plus profonds, et plus attachants. Shizuko la première bien entendu.
La vision de Paris paraît tout droit sortie des années 80, et le mélange entre la culture nippone et les décors parisiens est particulièrement séduisant.
Takashi Ishii semble lui s'être mieux occupé de sa caméra : certains plans sont superbes, et il continue d'utiliser son grand angle, même dans des lieux étroits et fermés.
Le corps de la magnifique Aya Sugimoto est mis en valeur avec amour. La caméra la filme à la fois crûment, de manière obscène et voyeuriste, et en jouant habilement avec la censure, conférant à nombre de scènes une puissance érotique singulière.
La musique, elle, participe de l'atmosphère, la plupart du temps positivement, même si certains morceaux, et certaines scènes, feraient presque penser à du Michael Ninn. On n'est pas loin non plus d'un Eyes Wide Shut, en moins prude, et avec bien plus de bondage.
Flower and Snake 2 donnerait en fait bien envie de voir apparaître un Flower and Snake 3, pour à nouveau retrouver le personnage de Shizuko.