Erich von Stroheim joue parfaitement le rôle du cynique qui abuse des femmes. Le film décrit l’univers très noir de riches oisifs et frivoles.
L’auto-citation d’un livre fictif est cocasse [DVD1 31’32].
Le truc du miroir pour mater la femme qui se déshabille ou se rhabille est classique, mais il prend ici une valeur particulière par la présence du bouc symbole de la luxure [DVD1 59’06]. Mais l’Église veille et Karamzin ne peut copuler en paix [DVD2 00’50]...
La courte scène de l’invalide, probablement de la guerre 1914, est particulièrement intéressante, car ce personnage apparaît pour la troisième fois et tout est dit en une image furtive [DVD2 42’07]. Aujourd’hui, on aurait droit à de longs discours explicatifs.
La tragédie finale rompt avec la règle implicite du happy end hollywoodien, ce qui déplût à Carl Laemmle qui imposa un montage beaucoup plus court (la scène du viol a disparu) et une citation rassurante du livre fictif.
La construction des décors de Monte-Carlo, symbole du luxe de cette époque, reste dans la légende de la “folie” cinématographique d’Erich von Stroheim.
Les amateurs de détails filmiques remarqueront les aisselles non épilées de Miss DuPont [DVD2 09’30].
Lire : Le symbolisme du bouc, La Fleur Curieuse.