Drame clair-obscur
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La déchirure, Mission, Les maîtres de l'ombre, La cité de la joie : ça, c'était avant, quand les films de Roland Joffé impressionnaient par leur force et faisaient oublier certains côtés démonstratifs. Sa bonne période a duré de 1984 à 1992, avant des oeuvres de plus en plus médiocres, jusqu'aux dernières en date, les très oubliables You and I et The Lovers. De par son sujet, Forgiven ressemble à une tentative de comeback et il y a bien quelques petites choses qui vont dans ce sens, notamment dans la description honnête de ce qu'était l'Afrique du Sud en 1994, après l'élection de Mandela et la mise en place de la commission Vérité et Réconciliation, sous la houlette de Desmond Tutu. Le film raconte cette époque complexe où le pays n'était pas loin de la guerre civile et où l'ombre portée de l'apartheid était loin d'être dissipée. Basé sur une pièce de théâtre, Forgiven emprunte hélas des chemins narratifs peu probants où la figure de Tutu, assez peu travaillée, se heurte à son exact opposé, un afrikaner condamné à perpétué pour des exactions innommables commises sans regret ultérieur. On voit venir de loin les visées du long-métrage, avec toutes ses pesanteurs psychologiques que la manière sans nuances de Joffé ne fait qu'amplifier. Hormis deux scènes où les deux hommes s'affrontent verbalement, peu est à sauver dans cette production hybride dominée par des scènes de prison violentes et inintéressantes et striée de flashbacks censés nous éclairer sur le passé du personnage le plus haïssable. Il y a sans doute quelques vertus pédagogiques à rappeler à ceux qui ignoreraient la réalité de l'apartheid mais mieux vaut lire les écrivains sud-africains qui l'ont vécu, Brink et beaucoup d'autres. Forest Whitaker, avec prothèse, fait son travail correctement mais comme souvent, c'est le méchant qui a le "beau" rôle, et Eric Bana le joue avec une belle intensité.
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Créée
le 10 janv. 2019
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