J'avais vu -Forrest Gump- quand j'étais plus petit à la télé en français. Ce film avait déjà su m'émouvoir à ce moment là de ma vie. Et puis je l'ai revu en anglais avec de l’expérience en plus. Et grâce à cette expérience je comprends exactement pourquoi ce film peut m'émouvoir.
Je suis quelqu'un d’initialement naïf.
Évidemment notre monde ne laisse pas beaucoup de place à cette naïveté. Mais la force de ce Gump c'est qu'il va traverser toute une partie de l'histoire avec et grâce à cette naïveté.
Ma naïveté à moi je ne l'ai pas beaucoup laissé s'exprimer depuis que j'ai compris qu'un autre homme pouvait vouloir du mal à un autre homme.
Et puisqu'elle ne s'exprimait pas, j'ai utilisé la "force" de mon esprit pour nourrir mes peurs, et ainsi je pensais me protéger.
Et puis aujourd'hui j'apprends à nouveau à laisser parler la simplicité qui m'animait au début de ma vie. J'apprends à écouter mes élans et à les faire s'exprimer, cela avec ma peur mise de coté.
Dans -Forest Gump- il y a des moments qui montrent la force d'une telle simplicité d'esprit, de la naïveté.
Exemples :
Quand Forrest avant de monter dans le bus de l'école dit : "Maman dit que je dois pas monter avec un inconnu" que la conductrice lui répond : "c'est le bus de l'école" et qu'il réplique après un temps de 'réflexion' : "Je m'appel Forrest, Forrest Gump" et qu'elle lui répond : "Je suis Dorothy, Dorothy Harris" Et qu'il conclut ensuite avant de monter dans le bus : "Nous ne sommes plus des inconnus maintenant". C'est ça la force de la naïveté > franchir la barrière de l'inconnu.
Dans la foulée, il rencontre l'amour de sa vie qui le laisse s’asseoir à coté d'elle alors que tous les autres passager du bus de l'école le lui refusent.
Et parce qu'elle aussi, à ce moment là, a franchi une barrière, celle de la différence, en le laissant s'asseoir à ses cotés, elle restera pour lui la personne la plus importante à son cœur, et ce qu'importe les circonstances de la vie.
Il y a aussi sa force, parce que c'en est une, d'accepter un travail peu valorisant socialement comme celui de tondre la pelouse alors qu'il est "godzillionaire".
Et puis quand il court, apparemment sans raison, mais qu'il fait la seule chose qui le lie à Jenny, c'est à dire : "cours Forrest, Cours!" Réussissant par l’accomplissement de cet élan, lié à un souvenir fort de son enfance, à échapper au chagrin.
La course pour la vie. Naïf! Simple. Beau.