Un film qui nous concerne
La vie s'écoule, le temps passe, les gens évoluent, les rapports qu'ils entretiennent aussi.
Au détour de ne rien raconter de particulier, Boyhood raconte ce qu'il y a de plus intéressant. Et dépeint la complexité des rapports humains au sein d'une famille. Absolument tous les personnages qui sont présents depuis le début jusqu'à la fin du film opèrent une ou des transformations. Ceux qui apparaissent en cours de chemin apportent tous quelque chose de clé aux personnages que l'on a suivi.
Il est ici question de moment. De moments clés. De moments pivots.
Boyhood c'est comme le dit le père au sujet d'une chanson qu'il passe à son fils dans la voiture, c'est véridique, on l'a vécu. Tout est là, les enjeux sont vrais. Il y a les questions que l'on a résolues, celles qu'on met soigneusement de côté, celles que l'on se pose dans la période qui correspond au moment du visionnage du film.
Simple et anodin en apparence, complexe et percutant dans le fond. Il y a dans ce film les archétypes et les rouages de ce que nous vivons. C'est fin, mais parfois si précis que ça frôle de devenir schématique. Pourtant rien n'est figé tant le film résonne dans notre propre vie.