Quand nous ne serons plus que des produits

Héhé, il a quand même une belle tête de con le Lambert. Comme quoi tout le monde a sa chance à Hollywood. Mais bon, je l'aime bien quand même, j'étais même fan de lui à une époque et encore aujourd'hui si l'occasion se présente de voir un de ses films, récents ou vieux, je teste.

Ce bon vieux Stuart Gordon offre comme toujours plein de bonnes idées dans son scénario. Malheureusement, on y trouve de gros coups de mou. Ainsi, passées les 40 premières minutes qui posent l'univers il faut attendre foutrement longtemps avant d'avoir de l'action ; le plus gros de l'intrigue consiste alors à voir le héros concocter son plan ou régler quelques querelles secondaires. Les dénouements sont trop faciles aussi ; on s'en doute dès la présentation, cette forteresse est bel et bien imprenable, on se demande alors de quel chapeau le héros va trouver une sortie. Il ne faut pas attendre très longtemps et très vite l'enthousiasme d'un film carcéral réalisé par le grand Gordon retombe. Les personnages secondaires ne sont pas assez creusés non plus mais on a au moins une bonne base. Il y a tout de même le personnage du méchant directeur qui est assez chouette, révèle quelques surprises trop mal exploitées hélas (je ne me souvenais plus du tout de tout ça).

La mise en scène est plaisante. Gordon utilise intelligemment son argent et rend cette prison crédible (même si on sait, au fond, que ça ne se résume qu'à un hangar décoré). L'ambiance est plaisante. Les effets spéciaux ne sont pas assez gore, je suppose à cause d'un budget pas assez élevé ; il reste tout de même quelques mises à mort assez chouettes à voir. Les acteurs font le boulot : on est dans le registre du gros bis décérébré, le physique compte plus que la performance et pour ça on peut dire que tout le monde est à sa place.

Bref, c'est suffisamment divertissant pour ne pas trop s'ennuyer. Mais ça aurait pu être tellement mieux !