Le film s'ouvre sur une sauvageonne décoiffée -sans préjudice d'un maquillage soigné tout de même- et sur un vieillard aux allures de Moïse, professant le Bien et la Justice. Ensemble, ils se rendent à la cour du roi de Ninive où le vieux sage et en garde Sardanapale contre les mauvaises actions sous peine de la colère des dieux. Peine perdue et Ninive aura ce qu'elle mérite!
Dès les premiers instants du film de Silvio Amado, on sait à quoi s'en tenir. Son péplum sera comme les autres, truffé de poncifs, de déclamations sentencieuses et d'incantations emphatiques. La guerre fratricide entre les rois de Babylone et de Ninive, engendrée notamment par une rivalité amoureuse, détermine l'intrigue du film, dans lequel les scènes de bataille et les chasses au lion alternent avec de grotesques prières aux dieux ou déclarations amoureuses enflammées.
Interprété par des comédiens de second ordre -que l'héroïne est terne!- ce psychodrame antique ne présente aucune originalité et pas davantage d'inspiration. Il puise dans les stéréotypes du genre et rejoint dans sa médiocrité l'immense majorité des péplums de série B.