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Premier long-métrage du département animation de DreamWorks, Antz avait la lourde tâche de se poser en unique concurrent de Disney et de Pixar sur le terrain de l'animation générée par ordinateur...
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Premier long-métrage du département animation de DreamWorks, Antz avait la lourde tâche de se poser en unique concurrent de Disney et de Pixar sur le terrain de l'animation générée par ordinateur. Nanti d'un budget avoisinant les 100 millions de dollars, le film de Eric Darnell et Tim Johnson aura rapporté plus de 170 millions et devancera même l'attendu A Bug's Life de quelques mois.
Défi technique incontestable pour l'époque qu'aura relevé les magiciens de PDI, Antz fait malheureusement partie de ses oeuvres supportant difficilement les ravages du temps, trop occupées à surfer sur la vague du moment au lieu de raconter une véritable histoire. Là où Pixar ne sacrifiait jamais le récit et l'émotion à la simple esbroufe (du moins jusqu'à une certaine époque), Antz tombe tête la première dans ce piège, ce qui aura comme conséquence de le rendre franchement obsolète aujourd'hui.
Techniquement correct, le film ne fait cependant aucun effort dans sa mise en scène, purement fonctionnelle, ni dans sa direction artistique, fadasse au possible, déroulant de plus une intrigue convenue n'exploitant jamais son potentielle orwellien. Pire, à force de jouer la carte de l'humour pince-sans-rire et névrosé, Antz se coupe de sa principale audience, le jeune public ne pouvant saisir la "subtilité" des vannes, tandis que les adultes préféreront pioncer gentiment.
Si le casting vocal original est prestigieux (on compte quand même Woody Allen, Sylvester Stallone, Sharon Stone, Dan Aykroyd, Christopher Walken...), l'écriture pose sérieusement problème, les voix n'étant pas choisies en fonction des personnages, mais bien l'inverse, chaque fourmi ayant les traits physiques et caractériels du comédien qui la double. Cela témoigne bien du fonctionnement de DreamWorks pendant un certain temps, privilégiant les grands noms au générique et les références plutôt que la magie et l'émerveillement à l'état pur.
Hormis la séquence des termites qui ferait presque penser à du Starship Troopers, Antz n'a plus grand intérêt aujourd'hui, lui qui misait tout sur sa forme lors de sa sortie et qui, pour le coup, ne tient carrément plus la distance plus de quinze ans après, à l'inverse d'un Toy Story.
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le 25 avr. 2016
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