Une comparaison intéressante...
Voila un film qui traite avec évidence de la dialectique du maitre et de l'esclave et qui serait nécessaire de voir une seconde fois pour mieux en extraire les nuances. Seulement je l'avoue il me serait très difficile là maintenant et peut être même à tout jamais de replonger dans un long métrage, long et peu palpitant comme le sont souvent les commandes cinématographiques à l'approche de la remise des Oscars.
Concrètement je suis allé voir ce film pour redécouvrir Steve Carell et Channing Tatum, et en amateur j'ai aimé les voir évoluer dans ces rôles de composition. Si j'ai preféré Channing à Steve, notons tout de même que la palme de l'interprète revient à Mark Ruffalo.
Cependant, mise à part de rares moments, je me suis ennuyé en regardant Foxcatcher. J'ai regretté ne pas pouvoir suffisamment m'abandonner dans les rouages pervers des relations misent en scène, et à juste titre pourais-je me flageller en admettant qu'il m'est quasiment impossible d'apprécier une oeuvre économe en intentions, se voulant trop sophistiquée pour les uns, pas assez pour les autres.
En définitive Foxcatcher n'est pas un mauvais film, il est maîtrisé c'est sur mais manque cruellement de caractère.
A la sortie de la séance, c'était pour moi comme une sensation déjà vécue, peut être celle qui nous traverse lorsque après un rendez-vous galant avec Mademoiselle x, diplômée en droit, charmante et pleine d'humour, sexy mais pas tape à l'œil, vous vous rendez compte que si tout est censé jouer en sa faveur, la totalité des sommes misent bout à bout ne vous arrache en réalité aucun frisson.