Frères d'armes.

Même si j'admets avoir rigolé, plusieurs fois, force est de constater que ça vole bien bas la plupart du temps : l'humour de Will Ferrell (ou est-ce celui de John C.Reilly?), hélas, ne fait pas toujours mouche. Un pet qui dure 30 secondes lors d'un entretien d'embauche, c'est..."poussif".

Certains gags actionnent le zygomatique, d'autres font doucement ricaner dans sa barbe en soupirant. La plupart lassent : les bastons entre frangins, au ralenti, durent. C'est souvent lourdingue et ridicule (le somnambulisme...), et il est possible d'avoir envie que ça se termine vite (ce qui était mon cas). Peut-être aurait-il mieux valu centrer le scénario sur l'apprentissage de la vie d'adulte (où le film trouvait ses meilleurs gags)? - Lorsque ça fonctionne, c'est lorsque le personnage interprété par Will Ferrell doit se prendre en charge au point de comprendre qu'il doit lui-même acheter son PQ (quand il fait ce constat, il est sur le trône, et prend ce qu'il a sous la main. Je n'en dis pas plus.), ou quand le même personnage demande à sa psychothérapeute si le linge sale se lave dans le lave-vaisselle.

D'autres éléments sauvent le film : les acteurs sont plutôt bons. Déjà, Richard Jenkins sort comme à son habitude une copie quasiment parfaite, et Adam Scott s'amuse comme un petit fou en grand frère suffisant et imbuvable. Et puis, d'autres thèmes que le passage à l'âge adulte sont assez bien abordés, en l’occurrence, l'apprentissage de la famille recomposée, ou la rencontre obligée avec un demi-frère.

Bon, ça se regarde. Mais vite fait.

3,5/10.