La (vraie) fiancée de Frankenstein

Le mythe de la créature de Frankenstein assemblé avec des morceaux de prostituées.

Ou plus précisément, le film commence avec un jeune savant un peu dérangé dont la petite amie finit en mille morceaux sous une tondeuse à gazon. Pour ne pas perdre celle qu'il aime, il la « reconstruit » avec des cadavres de prostituées, quitte à mettre la main à la patte pour les meilleurs morceaux. Mais une fois « revenue » à la vie, cette Miss Frankenstein n'a pas la lumière à tous les étages et va causer toutes sortes de catastrophes.

Le film est outrancier, dans la joie et la bonne humeur. C'est violent et grand-guignolesque, avec des litres de sang et des corps démembrés. Les effets spéciaux en font trop, comme ces prostituées qui explosent en mille morceaux. Les acteurs aussi, à l’image de la pauvre Patty Mullen en créature délirante. Le film contient un soupçon d’érotisme, mais perverti par le ton déjanté du film.Tout le film est au second degré, dans les tripes et la gaudriole.

Frank Henenlotter s’était déjà fait remarquer avec sa série qui mêle elle-aussi comédie et horreur, Basket Case. Contrairement à d’autres cinéastes qui se sont fait connaître dans les années 1980 avec un tel mélange, tels que Sam Raimi ou Peter Jackson, sa carrière fut plus clairsemée et plus discrète. C’est bien dommage.

Un joyeux délire, un pur plaisir. On rit de bon coeur devant cette reprise pervertie et sanglante du monstre de Frankenstein qui manie si bien son second degré.