Refaire une nouvelle adaptation de Frankenstein est de nos jours un peu casse-gueule. Comment renouveler une histoire maintes et maintes fois racontée tout en gardant une certaine fraîcheur.
Si l'idée de départ de ré-écrire une nouvelle version se passant à l'époque moderne est plutôt intéressante et aurais donné quelque chose... si les moyens et le scénario avais suivis.
Car en l'état, difficile de ne pas remarquer les manques de moyens d'une production Avi Lerner. D'où les bâtiments et toutes les pièces sont quasi-anonymes, pauvres de toutes décorations. Que dire aussi des incohérences d'un scénario voulant suivre le roman de Mary Shelley et les rencontres du monstre quitte à forcer un peu le trait.
Tout au long de ce Frankenstein nous suivons le point du vue du monstre, parti-pris intéressant si le reste de l'humanité ne nous était pas dépeint comme un immonde ramassis violent dont seul les parias trouvent grâce aux yeux d'un réalisateur voulant nous donner une leçon d'humanité avec la finesse d'un bison en rut.
Trouvons quand même quelques points positifs.... Carrie-Anne Moss dans le rôle d'une mère de substitution, n'acceptant plus l'amour de sa progéniture artificielle lorsque celle-ci montre sa nature de monstre. Et quelques plans intéressants, petites brides poétiques de ce que Bernard Rose a été capable de faire et qu'il nous livre ici avec parcimonie.