Ode à un sombre prince et à son merveilleux univers hanté. [Opus 2.]
Monsieur Burton, j'ai découvert vos courts-métrages après avoir vu tout vos longs. J'ai été vraiment fascinée de voir qu'ils sont la base de tout ce que vous ferez plus tard. Dans Frankenweenie vous parlez d'un jeune garçon qui décide de faire ressusciter son chien de parmi les morts. Outre votre hommage au Frankenstein de James Whale, il apparait déjà vos thèmes récurrents: le lien entre le monde des vivants et le monde des morts (The Nightmare Before Christmas, Sleepy Hollow, Corpse Bride...) et la marginalité (Edward aux mains d'argent, Corpse Bride, Charlie et la chocolaterie...).
Mais surtout, on voit clairement à travers Frankenweenie, une belle esquisse de votre futur Edward aux mains d'argent. On retrouve la banlieue calme qui va se révolter contre « la créature » en la traquant jusqu'au point le plus haut du quartier, le château d'Edward, ou ici, un vieux moulin sur une colline. Scènes d'ailleurs franchement inspirées de Frankenstein.
D'abord avec Vincent, puis avec celui-ci, on voit bien que vous vous sentez peut être un peu à l'étroit au sein de Disney. On sent déjà bien que vous avez un univers à vous qui ne demande qu'à être partagé.
Du coup, avec votre deuxième court-métrage, vous signez un peu votre départ de chez Disney. Vous nous avez créer un Frankenstein pour enfant, plein de bons sentiments, où l'on va même croiser Shelley Duvall que l'on a déjà vu dans Shining. Mais malgré un happy-end bien dans l'esprit de Disney, le court sera finalement censuré, considéré comme beaucoup trop macabre.
Il faut dire qu'il leur en faut peu !